Le " suivi énergétique " ou Conseil en Énergie Partagé (CEP), peut être considéré comme une des missions historiques et fondatrices de "l’ALE" en 1998. Ce besoin d’accompagner les plus petites communes (moins de 10 000 hab.) pour leur permettre de bénéficier d’un véritable appui sur l’énergie n’a alors cessé de prendre de l’ampleur. Retour vers un futur à énergie positive.
Le terme « CEP » désigne la mutualisation d’un conseiller énergie à l’échelle de plusieurs communes. Le concept a été promu par l’ADEME dans les années 2000 avec l’idée d’assurer tout ou partie du financement de la mission par les économies générées. Pour un coût évalué à 1 € par habitant, le service permet de générer jusqu’à 3,5 € d’économie par habitant (étude ADEME).
La mission de base consiste à produire un bilan des consommations et dépenses annuelles avec pour finalité d’insuffler une dynamique, de générer des habitudes de travail et d’échanges autour de la gestion de l’énergie dans le patrimoine. La clé du succès : travailler en associant élus référents, techniciens et responsables de sites pour analyser les résultats du bilan, questionner le fonctionnement des équipements et élaborer un plan d’action. Le bilan est aussi un outil d’acculturation et d’information auprès des élus, d’où l’importance de faire une présentation annuelle en instance municipale et d’encourager la dynamique de travaux. Ce travail est également devenu un support important pour l’élaboration et l’évaluation des plans d’action communaux dans le cadre du Plan Air Energie Climat.
La couverture du service CEP a grandi avec l’agglomération grenobloise. Initiée avec 7 communes en 1998, cette action concerne actuellement 24 communes métropolitaines (85 000 habitants). Depuis 2015, il est demandé aux communes d’adhérer à l’ALEC pour bénéficier du service CEP ; la cotisation, calculée en fonction de la taille de la commune, contribue au financement du service.
Histoire d’un accompagnement qui s’étoffe
L’accompagnement proposé par l’ALEC s’est également étoffé au fil des années pour aider les communes dans leur processus de décision en faveur de la maîtrise de l’énergie : réalisation de conseils personnalisés portant sur le patrimoine existant pour identifier des pistes d’action, développement de l’instrumentation légère des bâtiments (campagnes de mesures des températures ou de la qualité d’air intérieur plus récemment), conseils sur les projets de construction/réhabilitation performants (avec l’avènement de Bâtiments Basse Consommation), mobilisation des financements existants (fonds FEDER, plateforme CEE de Grenoble-Alpes Métropole,…).
De par ses objectifs, l’agence favorise également depuis 2011 la dynamique de réseau avec les réunions « Genep’y » qui regroupent les GEstionnaires ENergie de Patrimoine public, une lettre d’information trimestrielle pour diffuser les bonnes pratiques, et des appels à manifestation d’intérêt pour inciter les collectivités à agir dans le cadre d’actions collectives (régulation de chauffage, qualité d’air intérieur, rénovation des chaufferies, …).
La montée en compétence progressive des collectivités sur les sujets énergétiques a aussi modifié les manières de faire. D’abord centré sur la sensibilisation, l’accompagnement est devenu plus technique et ciblé (optimisation des régulations, rénovation de chaufferie, contrat d’exploitation, ...). Face à un contexte budgétaire difficile, les enjeux se sont portés davantage sur l’optimisation du fonctionnement de l’existant (régulation, gestion de l’intermittence,) et la réalisation de travaux énergétiques ciblés ou « embarqués » (amélioration au fil de l’eau, en profitant notamment des travaux de rénovation planifiés sur les différents postes liés au bâti et équipements techniques).
Le propre du conseiller en énergie partagé, c’est finalement de s’adapter.
Alors que les communes sont de plus en plus économes en énergie
Données extraites du suivi énergétique réalisé par l’ALEC pour les communes de la métropole dans le cadre du Conseil en énergie partagé.
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