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Equilibrage : apporter la bonne quantité d'énergie à chaque pièce
Sur toutes les installations de chauffage, l'équilibrage des réseaux hydrauliques est indispensable pour satisfaire le confort des usagers en apportant une quantité de chaleur adaptée à chaque pièce. A la clé, 10 à 20 % d'économie d'énergie : lorsque chaque radiateur est irrigué avec la juste quantité d'énergie, la température de départ peut être abaissée, et les circulateurs réglés au débit optimum.
Pour les bâtiments neufs désormais basse consommation, l'équilibrage permet de gagner quelques précieux kWh. Dans le cas de bâtiments existants, l'équilibrage est nécessaire soit lors de désordres de fonctionnement (zones surchauffées versus locaux froids) soit lors d'une rénovation lourde. Dans ce cas, un prestataire spécialisé devra effectuer ou analyser les calculs de déperditions du bâtiment pour connaître les débits à mettre en œuvre ; s'en suit la mise en place de vannes d'équilibrage et leur réglage. |
Comment cela fonctionne ?
Le principe de l’équilibrage est d’ajouter des résistances dynamiques dans le réseau hydraulique de façon à créer, artificiellement, les pertes de charges nécessaires à une bonne répartition des débits dans les différentes branches du circuit. Ce réglage doit être réalisé à tous les niveaux : du pied de colonne… à chaque radiateur !
Concrètement, après avoir simulé l’installation hydraulique, le BET transmet un rapport d’équilibrage au chauffagiste, indiquant pour chaque vanne de réglage sa position adéquat. Des appareils de mesures peuvent par la suite être installés pour affiner et/ ou contrôler le réglage.
Il est également possible d’installer des régulateurs de pression différentielle (pour les réseaux à débit variable) qui permettent de maintenir une ΔP constante au pied de chaque colonne. Ils facilitent l'équilibrage car le réglage de la vanne n'est plus influencé par le réglage des circuits voisins.
Ordre de grandeur de prix : quelques milliers d’euros dans le neuf ou pour des petites installations / de l’ordre de dizaines de milliers d’euros dans l’existant.
Fiches CEE (en résidentiel et tertiaire): BAR SE 04 et BAT SE 03 « Acquisition et réglage d’organes d’équilibrage neufs d’une installation collective de chauffage à eau chaude »
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Désembouage : protéger les installations et rendre les échanges thermiques efficaces Avec le temps, les installations de chauffage, parce qu'elles sont en circuit fermé, peuvent se charger en tartre et en boues. Celles-ci s'accumulent dans les radiateurs et les tuyaux jusque dans la chaudière. Pour assurer un bon fonctionnement, un rendement énergétique maximum de l'installation de chauffage et aussi pour prolonger la durée de vie des équipements, ces boues doivent être éliminées. L'opération peut se réaliser de plusieurs manières en fonction de la nature des boues. Ce qui impose, avant même de pratiquer le désembouage, la réalisation d'un diagnostic de l'installation.
En cas d'installation existante embouée, on procédera à un désembouage curatif ; différentes méthodes existent : nettoyage chimique (injection de produits mettant les boues en suspension) ou nettoyage mécanique (rinçage à grand débit d'eau ou plus rarement nettoyage hydro-pneumatique).
Après un désembouage ou pour une installation neuve, il est important de mettre en place un désembouage préventif : adoucisseur, pot à boues ou nouveaux équipements à tester (polarisation magnétique pour Arionic, principe galvanique pour Aquabion, émission de signaux très basse fréquence pour Aquaspec…)
A la clé des économies de l'ordre de 10 %, et des installations en meilleure santé !
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Fontaine fait du ménage dans ses installations hydrauliques |
Lors de l’audit chaufferie, préparant le renouvellement du contrat d’exploitation de chauffage, la ville de Fontaine a identifié plusieurs pistes d’actions prioritaires, dont le désembouage d’une partie de ses installations. En 2014, ce sont donc neuf sites qui ont fait l’objet d’un désembouage par injections de produits chimiques et lavage : groupes scolaires, bibliothèque, hôtel de ville… Par bâtiment, l’intervention a duré de 3 jours à une semaine et a couté environ 2 500 €. |
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Après l'opération, les services demandent un rapport de désembouage pour s'assurer de la qualité du travail réalisé : une analyse par thermographie infrarouge ayant précédemment mis en évidence un mauvais désembouage (cf image). Une première analyse des consommations laisse présager d'économies importantes (- 40 % en avril), à nuancer/confirmer après une saison de chauffe complète.
La ville teste actuellement des dispositifs de désembouage innovants : entre autre, du materiel Aquaspec.
Pour plus d'informations, contactez Luc Gilliot : luc.gilliot@ville-fontaine.fr |
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