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Début 2017, la commune de Saint-Martin-d’Hères a lancé, en procédure adaptée, un marché de « travaux d’installation de cloisons, faux-plafonds et blocs portes ».
La démarche choisie de par le mode de consultation présente plusieurs intérêts. Outre une décomposition par lot (cloisons, faux-plafonds, toitures, murs, planchers bas) et par article qui permet à la ville d’évaluer au plus juste ses prochains postes d’investissement de travaux (prix unitaire en €HT/m²), les entreprises ont été invitées à se positionner sur différentes variantes techniques que l’on peut qualifier de variante de performance environnementale.
Ainsi les variantes « basse consommation » consistent sur les lots comprenant de l’isolation (murs, plafond et planchers) à évaluer trois niveaux de travaux :
- Un niveau de base correspondant à un « rafraîchissement » (exemple doublage avec 50 mm d’isolant),
- Un niveau « Certificats d’Economies d’Energie (C.E.E.) » permettant de répondre aux fiches d’opérations standardisées ministérielles (exemple doublage avec un R=3,7 m².K/W soit environ 150 mm d’isolant) et ainsi d’être éligible au dispositif,
- Un niveau « Rénovation Basse Consommation » correspondant à des seuils issus des pratiques courantes et de la bibliographie (exemple doublage avec un R=5 m².K/W soit environ 200 mm d’isolant).
Pour la variante « bas carbone », l’idée est de disposer d’un « catalogue de prix » pour des prestations d’isolation ayant recours à des matériaux bio-sourcés (laine de bois, de lin, de mouton, ouate de cellulose, liège).
Il a été ainsi possible de constater, par exemple, que pour la mise en œuvre d’une contre-cloison le doublement de l’épaisseur d’isolant entraîne un surinvestissement de l’ordre de 5 €HT/m² en moyenne. Surinvestissement qui peut être compensé dans le temps par les économies d’énergie générées. Autre exemple, le remplacement de la laine de verre par de la laine de bois (matériau à plus faible impact carbone et meilleur comportement à l’humidité) entraîne un surinvestissement de l’ordre de 8 €HT/m² en moyenne pour l’isolation d’un mur avec 150 mm.
Accès aux listes d’opération standardisées |
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À partir du 1er janvier 2018, la réglementation en vigueur évoluera pour la rénovation thermique et énergétique des bâtiments. Les exigences de performance seront légèrement augmentées pour :
- l’isolation thermique des parois opaques (résistance thermique R minimale en m².K/W ) :
- 2,9 pour les murs (environ 11 cm d’isolant de type laine de roche ou polystyrène expansé),
- 3,3 pour les toitures-terrasses (≈ 8 cm),
- 4,8 pour les planchers de combles perdus
(≈ 19 cm),
- 4,4 pour les rampants de toiture (pente < 60°)
(≈ 17 cm),
- 2,7 pour les planchers bas sur local non-chauffé
(≈ 11 cm),
- Les valeurs qui seront en vigueur au 1er janvier 2023 sont aussi spécifiées dans l’arrêté,
- les parois vitrées (Uw ≤ 1.9 W/(m².K)),
- le calorifugeage des réseaux (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement et ventilation),
- les dispositifs de régulation des systèmes de chauffage centralisé,
- les émetteurs à effet joule et leurs dispositifs de régulation,
- la puissance d’éclairage maximale installée.
D’autre part, plusieurs nouvelles exigences apparaîtront pour les bâtiments tertiaires, entre autres, concernant le confort d’été, l’éclairage des locaux et la ventilation (notamment dans les bâtiment d’enseignement et « petite enfance »).
Plus d’information sur le site RT-batiment. |
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