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Maitriser_la_consommation_des_postes_informatiques

Le nouveau référentiel « Energie positive et réduction carbone » (E+C-) a pour objectif d’offrir aux acteurs de la construction un cadre d’expérimentation pour préfigurer la prochaine règlementation thermique et environnementale. C’est un signal donné à la filière bâtiments pour qu’elle s’engage pleinement dans la construction de bâtiment à énergie positive et bas carbone.

Démarche ouverte

Les maîtres d’ouvrage (logement et tertiaire) peuvent appliquer le référentiel de manière volontaire, pour situer leurs opérations et permettre une capitalisation d’expériences. Il faudra toutefois intégrer des coûts d’études supplémentaires, notamment sur la partie carbone. La certification des résultats est également possible, via différents labels (voir ci-après).

Energie positive reduction carbone

Nouveau périmètre d'évaluation, nouveaux indicateurs

Au-delà du cadre réglementaire (RT2012) qui reste d’application, le référentiel E+C- propose donc une série de nouveaux indicateurs permettant de rendre compte de la performance énergétique et de l’empreinte carbone.

  • Performance énergétique évaluée sur l’ensemble des usages

Les calculs intègrent l’ensemble des consommations du bâtiment, et plus uniquement les « 5 usages RT », avec une forte valorisation de la production locale d’énergie et de l’utilisation des énergies de récupération. Le référentiel a clairement pour objectif de promouvoir un fort développement des EnR, tout en agissant sur l’efficacité énergétique des bâtiments de manière globale.

 

5 usages RT 2012

Usages référentiel E+C-

Chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, auxiliaires électriques (chauffage, ventilation) et éclairage en tertiaire (hors parkings)

Usages RT auxquels s'ajoutent :
ascenseurs, éclairage et ventilation des parkings, éclairage des communs (habitat collectif), usages mobiliers (informatique, bureautique, électroménager,…) *

* Les autres usages (hors usages RT) sont pour l’heure évalués de manière forfaitaire en attendant une méthodologie de calculs plus élaborée, au pas horaire, qui permettra de mieux valoriser les efforts consentis.

 

La performance énergétique est exprimée par l’indicateur BilanBEPOS en kWh d’énergie primaire par m² de surface de plancher (sdp) et par an.
BilanBEPOS = Consommation totale du site - énergie renouvelable ou de récupération autoconsommées sur le site - production renouvelable exportée (électricité, chaleur, récupération).

  • Empreinte carbone évaluée selon le principe de l’analyse de cycle de vie (ACV)
C’est la véritable nouveauté : une prise en compte des émissions de carbone liées au bâtiment et à sa parcelle, calculées sur une durée d’exploitation de 50 ans. A noter que la mutualisation/réduction des espaces de stationnement est valorisée dans les calculs.

Contributeurs pris en compte pour le calcul des émissions de GES

Périmètre de calculs des émissions de GES

Produits de construction et équipements
(gros œuvre, second œuvre)


Consommation d’énergie et rejets d’eau

Chantier

 

Tous les composants (intégration des émissions liées à la fabrication, à la mise en œuvre, à l’exploitation et au traitement en fin de vie)

Tous les usages sur 50 ans d’exploitation (bâtiment et parcelle)

Toutes consommations d’énergie et d’eau liées au chantier, évacuation et traitement des déchets du terrassement


Le résultat de performance environnementale est exprimé par l’indicateur EGES en kg équivalent CO2 par m²sdp qui représente la somme de l’ensemble des impacts auxquels sont enlevés les bénéfices éventuels (potentiel de réutilisation/recyclage des matériaux en fin de vie et production locale d’énergie exportée, sur 50 ans).
Un garde-fou a été prévu afin de limiter les reports d’impacts, typiquement en cherchant à compenser des choix de matériaux ayant un impact carbone élevé par une forte production d’EnR. Ce garde-fou porte sur le contributeur « Produits de construction et équipement » et il est exprimée via l’indicateur EGES,PCE.

Niveau de performance et labels

Pour être conforme, une opération doit combiner un niveau « énergie » et un niveau « carbone » inférieurs aux seuils calculés. Ces seuils dépendront de l’usage du bâtiment, de coefficients de modulation (zone climatique, …) et du niveau de performance visé. Le nouveau label « E+C- » permet de certifier les niveaux obtenus (Energie3 et carbone1 par exemple).

Les labels Effinergie et BBCA (Bâtiment Bas Carbone) se sont également alignés sur le référentiel E+C- mais présentent en outre des exigences qui leur sont propres (non décrites ici).

Energie positive reduction carbone
                                                                                                                                                        Source : ALEC

Points de vigilance

D’une manière générale, les premières études de cas réalisées montrent qu’il est plus facile d’obtenir des gains significatifs en énergie et CO2 par un recours massif aux énergies renouvelables autoconsommées ou exportées. L’impact du choix des matériaux de construction apparaît plus limité dans les calculs, ce qui pourrait laisser penser que ce n’est pas un levier pertinent. De ce point de vue le label BBCA valorise mieux les matériaux biosourcés (bois construction,…) en intégrant leur bénéfice du point de vue du stockage carbone, ce qui n’est pas le cas du référentiel E+C-.
Il est important également de garder comme objectif de réduire en priorité les besoins à la source en privilégiant un bâti performant, sur le modèle du bâtiment passif.

Bonus de constructibilité

L’obtention de ce bonus (+30% du gabarit) s’appuie également sur le référentiel E+C- et sera possible pour toute construction respectant l’une des 3 conditions suivantes :

  • C1- Consommations au sens RT 2012 (Cepmax) inférieure de 40 % pour les bureaux et de 20 % pour les autres bâtiments.
  • C2- Atteinte du niveau « carbone 2 » (certifié) et respect de 2 des 3 exigences suivantes au choix :
    • Valorisation des déchets de chantier (hors terrassement) supérieure à 40 % de la masse totale des déchets,
    • Recours à des produits (équipements et finition) étiquetés A+
    • Utilisation de matériaux biosourcés (niveau 1 du label biosourcé).
  • C3- Atteinte du niveau « énergie 3 » (certifié).

 

Pour en savoir plus :

 


Etiquette_energie

Début 2017, la commune de Saint-Martin-d’Hères a lancé, en procédure adaptée, un marché de « travaux d’installation de cloisons, faux-plafonds et blocs portes ».
La démarche choisie de par le mode de consultation présente plusieurs intérêts. Outre une décomposition par lot (cloisons, faux-plafonds, toitures, murs, planchers bas) et par article qui permet à la ville d’évaluer au plus juste ses prochains postes d’investissement de travaux (prix unitaire en €HT/m²), les entreprises ont été invitées à se positionner sur différentes variantes techniques que l’on peut qualifier de variante de performance environnementale.
Ainsi les variantes « basse consommation » consistent sur les lots comprenant de l’isolation (murs, plafond et planchers) à évaluer trois niveaux de travaux :

  • Un niveau de base correspondant à un « rafraîchissement » (exemple doublage avec 50 mm d’isolant),
  • Un niveau « Certificats d’Economies d’Energie (C.E.E.) » permettant de répondre aux fiches d’opérations standardisées ministérielles (exemple doublage avec un R=3,7 m².K/W soit environ 150 mm d’isolant) et ainsi d’être éligible au dispositif,
  • Un niveau « Rénovation Basse Consommation » correspondant à des seuils issus des pratiques courantes et de la bibliographie (exemple doublage avec un R=5 m².K/W soit environ 200 mm d’isolant).

Pour la variante « bas carbone », l’idée est de disposer d’un « catalogue de prix » pour des prestations d’isolation ayant recours à des matériaux bio-sourcés (laine de bois, de lin, de mouton, ouate de cellulose, liège).
Il a été ainsi possible de constater, par exemple, que pour la mise en œuvre d’une contre-cloison le doublement de l’épaisseur d’isolant entraîne un surinvestissement de l’ordre de 5 €HT/m² en moyenne. Surinvestissement qui peut être compensé dans le temps par les économies d’énergie générées. Autre exemple, le remplacement de la laine de verre par de la laine de bois (matériau à plus faible impact carbone et meilleur comportement à l’humidité) entraîne un surinvestissement de l’ordre de 8 €HT/m² en moyenne pour l’isolation d’un mur avec 150 mm.

Accès aux listes d’opération standardisées 
 
 
Energie et Carbone : Des bâtiments publics exemplaires dès 2017

À partir du 1er janvier 2018, la réglementation en vigueur évoluera pour la rénovation thermique et énergétique des bâtiments. Les exigences de performance seront légèrement augmentées pour :

  • l’isolation thermique des parois opaques (résistance thermique R minimale en m².K/W )  :
    • 2,9 pour les murs (environ 11 cm d’isolant de type laine de roche ou polystyrène expansé),
    • 3,3 pour les toitures-terrasses (≈ 8 cm),
    • 4,8 pour les planchers de combles perdus
      (≈ 19 cm),
    • 4,4 pour les rampants de toiture (pente < 60°)
      (≈ 17 cm),
    • 2,7 pour les planchers bas sur local non-chauffé
      (≈ 11 cm),
    • Les valeurs qui seront en vigueur au 1er janvier 2023 sont aussi spécifiées dans l’arrêté,
  • les parois vitrées (Uw ≤ 1.9 W/(m².K)),
  • le calorifugeage des réseaux (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement et ventilation),
  • les dispositifs de régulation des systèmes de chauffage centralisé,
  • les émetteurs à effet joule et leurs dispositifs de régulation,
  • la puissance d’éclairage maximale installée.

D’autre part, plusieurs nouvelles exigences apparaîtront pour les bâtiments tertiaires, entre autres, concernant le confort d’été, l’éclairage des locaux et la ventilation (notamment dans les bâtiment d’enseignement et « petite enfance »).

Plus d’information sur le site RT-batiment.

 
 
       

Le réseau GENEP'Y a pour objectif de fédérer les gestionnaires en énergie des bâtiments publics de la métropole grenobloise.
Le réseau se réunit trois fois par an pour traiter de sujets techniques, avec une approche opérationnelle ; l'ALEC diffuse des informations techniques et réglementaires, ainsi que des retours d'expérience dans la métropole via cette newsletter bimensuelle.

Vos correspondants à l'ALEC : Violaine de GEOFFROY, David GONNELAZ, Frédéric LAGUT, Marko POPOVIC et Vincent REVOL.
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